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Veille techno : pourquoi est-ce si important ? #1

Publié le 3 octobre 2022

Veille techno : pourquoi est-ce si important ? #1

Le monde technologique évolue tout le temps : nouvelles architectures, nouvelles méthodologies, nouveaux outils, nouveaux paradigmes de développement, technologies et usages émergents, évolutions sociétales impactant la technologie… Pour le CTO et les équipes techniques, un des enjeux est de pouvoir anticiper ces changements ou tout le moins ne pas être surpris quand il faudra les mettre en œuvre.

Où, quand, comment, pourquoi la veille techno ?
Ce sont des questions qui reviennent souvent. Parlez-en avec vos équipes ou à d’autres CTO ou Tech Lead, ou encore avec la direction, les réponses seront souvent diverses, voire opposées. En qualité de CTO, une de vos missions est de comprendre les mutations techniques, les nouveaux usages pour anticiper et les diffuser dans les équipes et les équipes.

La veille techno apporte cette connaissance nécessaire. Il n’est pas toujours facile de la faire, car cela dépend de vos objectifs et de vos besoins. La curiosité, et l’envie de découvrir sont des moteurs de cette veille. Sans curiosité, pas de veille techno pertinente. Rappelez-vous qu’une bonne veille n’est pas une veille aléatoire et empirique. Elle doit répondre à des objectifs, des besoins.

Quand et combien de temps ?
Il n’y a pas de règles. Le matin peut être une bonne période. L’esprit est encore reposé et réceptif. Faites-là à des moments calmes pour ne pas être constamment interrompus. Pour nous, c’est important de la faire de manière continue. Le soir n’est pas forcément une bonne idée surtout si la journée a été chargée. Votre concentration ne sera pas optimale.

Une veille techno n’exige pas d’y passer plusieurs heures. Cela peut être contre-productif et vous risquez de voir trop d’informations. 30 à 60 minutes sont souvent suffisantes pour consulter et lire les sources de votre veille.

Faut-il en faire chaque jour ?
C’est une question récurrente. Sauf si vous avez ce besoin quotidien pour répondre à votre curiosité et les demandes des équipes, de la direction ou des clients, 2 à 3 jours par semaine suffisent.

Comment ?
La nature de la veille est cruciale pour être efficace et de qualité. Vous devez choisir vos sources primaires et secondaires. Les sources primaires sont constituées des lectures, des sites, des blogs, des podcasts les plus pertinents. Vous pouvez panacher entre des sources qui répondront à votre quotidien et les domaines techniques sur lesquels vous naviguez et en lien avec les marchés de l’entreprise. Les sources secondaires constituent une veille techno sur des sujets qui vous intéressent notamment pour les perspectives techniques et pour ouvrir votre horizon.

Ne multipliez pas les sources. Plus vous en avez, plus vous vous dispersez et moins l’information sera pertinente. Essayez de ne pas dépasser 10 sources primaires, ce qui est déjà beaucoup. Vous pouvez mixer des sources généralistes et des sources plus spécifiques tels qu’un blog sur une architecture, un langage, etc.

Si vous êtes friand de podcasts et de vidéos, c’est très bien notamment pour les live démos, mais attention à la durée des contenus qui peuvent facilement dépasser 30 à 40 minutes.

Les meetups, les BBL, les conférences sont des sources importantes pour votre veille techno. Oui, il faut du temps. Oui, il faut se déplacer, mais ces événements sont l’occasion de rencontrer les communautés, voire, d’échanger avec les équipes de l’outil ou la technologie. Là encore, faites une sélection : inutile d’aller à tous les meetups.

Vous pouvez aussi alterner les thématiques de votre veille régulièrement pour couvrir plus de sujets. Profitez de ce temps pour installer et tester des outils et technologies si vous voulez garder les mains dans la plomberie.

Notre veille techno s’articule sur les groupes Linkedin, un agrégateur de sources par thème (par exemple : feedly), les blogs techniques des éditeurs et des langages. Nous regardons aussi régulièrement des podcasts / vidéos, les thèmes de conférences et des meetups. Nous essayons toujours de tester de nouveaux matériels et outils chaque mois.

Pourquoi ?
Question récurrente : pourquoi faire de la veille techno ? C’est le seul moyen de s’informer des évolutions technologiques et des dernières tendances. Elle est importante pour suivre, par exemple, l’apparition d’une nouvelle architecture applicative, les nouveaux services d’un cloud public, les nouveautés sur les langages et les frameworks, etc. Elle vous permet aussi de faire le tri entre les tendances et les technologies émergentes ou pour garder la tête froide quand la direction ou les équipes veulent à tout prix imposer une technologie à la mode (par exemple : un nouveau framework JS qui vient de sortir développé par 5 personnes).

Si vous êtes proche du code et de la technique pure, rien ne vaut de tester soi-même le langage, l’outil. Cette mise à jour constante permettra d’informer vos équipes et d’apporter des arguments auprès de la direction.

Avoir une culture de la veille est un plus. Les équipes techniques ont besoin de ces informations pour mieux suivre les évolutions et mieux maîtriser leurs environnements. La veille permet aussi de décider de migrer vers un nouveau langage ou une nouvelle architecture.

Comment valoriser votre veille ?
Trop souvent oubliée, la valorisation de la veille techno n’est pas à négliger. Vous pouvez par exemple faire un résumé une ou plusieurs fois par mois à vos équipes, conseiller des liens vers tel ou tel sujet.

Vous pouvez organiser un BBL mensuel de 30-45 minutes pour échanger et présenter la quintessence de votre veille mensuelle. Vos équipes peuvent y participer en présentant une ou deux informations importantes pour elles.

Pourquoi utiliser un agrégateur ?
Une grande partie de notre veille techno se fait chaque matin par l’agrégateur de flux Feedly. Le principe est très simple : on sélectionne les thèmes / technologies que nous voulons suivre. L’agrégateur liste thème par thème les derniers posts des sites référencés. En quelques minutes, nous avons un premier niveau de lecture.

Il existe de nombreux agrégateurs de flux : Alerti, Google Alertes, Netvibes, etc.

Pour les meetups, nous utilisons beaucoup la plateforme meetup.com et nous ciblons par mots clés.
N’hésitez pas à mettre en favoris les blogs des éditeurs / communautés techniques, ce sont des sources primaires très importantes.